Extrait de "L'herbier d'une vie" édité chez Plume de carotte
De toutes les fêtes
chrétiennes, Noël est sans conteste le jour le plus attendu par les enfants
pour qui, autrefois, une orange constituait un cadeau rare et précieux. Les
Provençaux, plus chanceux, disposaient sur leur table une pyramide de ces mêmes
agrumes ornementés de leurs fleurs.
Voilà qui ne pouvait
toutefois rivaliser avec l’attraction principale, le sapin de Noël ! Sapin qui,
en France, se trouve être la plupart du temps un épicéa par ailleurs, quand ce
n’est pas un douglas... En Allemagne, l’arbre de Noël était considéré comme un
porte-bonheur. Sa présence protégeait l’habitat de la foudre et ses branches,
avec lesquelles on ballottait les habits et les aliments destinés au bétail,
prémunissaient des maladies.
Bien que moins célébrée
aujourd’hui, la traditionnelle bûche que l’on brûlait durant la nuit de Noël
revêtait une importance suprême. Ce gros morceau de bois, en chêne, hêtre ou
olivier notamment, devait se consumer pendant un laps de temps précis et
différent en fonction des endroits. Si trois jours étaient nécessaires pour les
lorrains, les ardéchois vivant dans la région de Privas attendaient de leur
monumentale souche qu’elle brûle jusqu’à l’Epiphanie !
En Saône-et-Loire, les
espoirs portés sur le temps de combustion de la bûche étaient bien moins
audacieux quoique marqués d’inquiétude. Le rondin devait en effet se consumer
au moins le temps de la messe de minuit, sans quoi un drame de grande ampleur
s’abattait sur la maison ! Hanté par cette probabilité, il n’était pas
rare qu’un homme muni d’un fusil, veille près de la cheminée pour abattre un
esprit démoniaque désireux d’étouffer le feu...
Ce livre est une mine! C'est le cadeau de Noël par excellence. Très agréable à lire, on y apprend plein de choses loufoques ou sérieuses.
RépondreSupprimerJe l'adOOOORRRRE!
Merci pour cette belle déclaration !! je suis contente de voir que ce livre t'ai autant plu :-)
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