Extrait de mon livre "Mémoires de paysages" édité chez Plume de carotte (dans la même collection que "L'herbier d'une vie)
Dans les cieux hivernaux, dansent
et tournoient des flocons blancs aux pas légers. Ces nouveaux-nés ont vu le
jour au cœur de nuages élevés, dans une atmosphère froide atteignant au minimum
–10°C. A cette température,
les gouttelettes d’eau des nuées gèlent et se cristallisent autour d’impuretés
flottant dans l’air. En aspirant l’humidité des perles d’eau voisines, elles
grossissent peu à peu, se collent à d’autres cristaux et deviennent flocons.
Leur silhouette légère,
bondissant au moindre souffle d’air, fut souvent assimilée à celle des plumes
de duvet. En France, l’on disait que le Bon Dieu, la Vierge Marie ou Saint
Nicolas plumait des oies du haut de leur nuage. En Allemagne, les flocons tombent de l’édredon que Dame Holle tapote en
faisant son lit.
Ailleurs, ces duvets proviennent d’oiseaux mythiques :
aigrette du Dieu des Montagnes (Himalaya) ou aigles transformés en sommets
enneigés (Andes). Les flocons
sont parfois assimilés à des lambeaux de chemise que déchirent le Bonhomme
Hiver en Normandie ou Tante Arie en Franche-Comté.
Mais
qu’importe leur provenance, pourvu qu’on ait la santé ! Car les flocons sont censés prévenir et
soigner plusieurs maux. En Champagne, frotter ses mains avec la première neige
de l’année protège des engelures ; aux Pays-Bas, cela rend plus insensible
aux froideurs hivernales. A Liège, on recommande de garder les flocons tombés
entre l’Epiphanie et la Chandeleur car la neige fondue, et surtout celle ramassée
à cette période, apaise les brûlures, les engelures, les maux d’yeux et les
intoxications.
Ah, celui-là, je ne le connaissais pas... Mais j'ai comme l'impression que c'est encore un bon filon pour faire travailler l'imagination!
RépondreSupprimerEt pour découvrir notre environnement sous un jour insoupçonné...
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