Pour fêter le 1er mai, voici un extrait de mon livre "Plantes porte-bonheur" évoquant le muguet :
traditions du mois
de mai
« Il faut, ce
jour-là, avoir envoyé du muguet, comme il faut en avoir reçu.
On en envoie à qui
l'on aime, on en reçoit de qui vous aime… »
Rémy de Gourmont 1925
L’offrande coutumière d’un brin
de muguet le 1er mai daterait selon la tradition de 1560. Cette
année-là, le 1er mai exactement, le chevalier Louis de Girard fit
don au roi Charles IX alors âgé de dix ans, d’un bouquet de clochettes
parfumées en guise de porte-bonheur. L’année suivante, le roi ou le chevalier
selon les versions, entreprit à la même date d’offrir du muguet aux Dames de la
Cour pour leur porter chance. Mais, cette charmante coutume ne perdura guère
dans le temps et il fallut attendre plusieurs siècles pour que cette tradition
française soit remise au goût du jour par le biais de deux corporations.
Une histoire de haute couture
Le 1er mai 1900, les
grands couturiers d’Ile-de-France organisèrent une grande fête dans les bois de
Chaville et remirent du muguet porte-bonheur à leurs clientes comme à leurs
ouvrières. Certaines riches acheteuses furent vexées de se voir offrir un
cadeau aussi simple et identique à celui des modestes employées. Mais ces
dernières, flattées de l’attention de leurs supérieurs hiérarchiques, piquaient
leur corsage d’un brin parfumé chaque 1er mai avant d’en offrir à
leur tour. Un effet de mode s’en suivit bientôt à Paris et en Province, la
tradition du muguet était définitivement lancée.
Fêtes du muguet
En
mai 1906, le maire de Rambouillet (commune située dans les Yvelines) organisa
la première « petite fête du muguet ». Relayé par l’ancien périodique «
le Petit Journal » et présidé par la duchesse d’Uzès, l’événement prit une
forte envergure dès l’année suivante. Près de cent cinquante jeunes enfants,
habillés de toilettes fleuries pour l’occasion, défilèrent dans les rues afin
de remporter le « muguet d’or », récompense suprême.
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